Projets en cours : Extrait du premier chapitre de « YUKON – Christopher, ou l’art de réparer les vivants »

Alors que ce 3ème tome est parti en correction, je vous offre ce nouveau petit cadeau…avec le début du premier chapitre…

Pas évident de choisir des extraits sans spoiler l’histoire. Je veux que ce soit une surprise pour les lectrices/eurs. Une belle surprise j’espère, ayant accentué la trame de ce 3ème roman sur le rapport entre les fils et leurs parents… L’émotion qui en découle m’a bouleversé plus d’une fois en l’écrivant. J’espère qu’il en sera de même à la lecture…

Photo de ©Norbert Bisky

EXTRAIT INÉDIT :

« Jérémie ne veut pas louper l’arrivée de Christopher, se faisant désirer avec plus d’une heure et demie de retard sur ses prévisions. Jem commence à s’inquiéter. Il regarde sans cesse sa montre sous le regard amusé de son chien, envoie un dernier texto au coupable de cette anxiété parentale qu’il ne se connaissait pas, avant qu’une trainée de poussière se voie enfin au loin. Il faut dire qu’avec cette épidémie ils ont du temps à rattraper. Ils ne se sont pas beaucoup vus durant cette période trouble, même en vivant dans la même ville, les restrictions et mesures ayant été très contraignantes pour tout le monde. Le revoir se veut d’autant plus intense et pressant. Il y a comme un manque. Comme si ce trou béant temporel les avait amputés d’un amour vital, d’une affection fondamentale à leur équilibre. C’est bien ça que Jérémie et Chris ont ressenti durant cette étrange période. Elle fut si pénible lorsqu’il y songe, qu’il aurait presque envie de crier dans ce décor magnifique pour libérer sa colère. Il est consolé par la Mustang rouge s’agrandissant au fur et à mesure qu’elle avance. Jérémie court vers les places de parc afin de l’accueillir.

Chris fait crisser les pneus dans le gravier avant de s’arrêter net en un dérapage contrôlé. Le véhicule est parfaitement aligné devant les tongs de Jérémie, souriant comme un enfant. La portière s’ouvre, Chris en descend et n’a pas le temps de faire un pas que Jérémie l’agrippe pour l’étreindre chaleureusement tandis que Lucas fait son jaloux, voulant aussi un câlin.

— T’as fait long, bordel ! lui reproche Jem, en lui frappant le dos de ses deux poings. J’étais en souci.

— Cool, beau papa, tu vas pas me faire un infarctus aujourd’hui ! répond-il, en se moquant de lui. Je suis parti un peu trop tard de Mucho Lake. J’y suis resté deux jours pour faire une balade à Nonda Peak… Tu te souviens de cet endroit, on y allait souvent lorsq… Bref ! abrège-t-il avant de reprendre là où il en était. Ça fait quand-même plus de 750 bornes ! lui rappelle-t-il en guise d’excuse.

— Je sais…

— J’ai d’ailleurs croisé un mec très sympa avec un bouledogue lors de cette excursion ! sourit-il, retenant les assauts de Lucas le renversant presque au sol tant il est puissant.

Il observe ce canidé un instant, heureux de voir l’effet que cet ami à quatre pattes a eu sur Jérémie :

— Mais oui mon loulou, je suis aussi content de te voir ! lance-t-il au chien le gratifiant de nombreuses caresses et se baissant pour se mettre bien en face de sa gueule. On dirait vraiment un loup. Tu crois qu’il se souvient de moi ou il est…

— D’après toi ? le coupe Jem, d’un ton sûr et ferme. Je crois que vu la fête qu’il te fait, il se souvient parfaitement de toi.

Christopher sourit, il alloue à ce magnifique chien une dernière caresse sur la tête et prend son bagage à l’arrière du véhicule. Jem le lui attrape pour le porter, ce qui fait sourire Christopher y voyant là une belle attention. Il ne tente même pas de se rebeller en reprenant son sac, il sait que ça fait plaisir à Jérémie. Ce dernier emmène son beau-fils bras dessus, bras dessous à l’intérieur du chalet. Arrivés dans le séjour, Jérémie le regarde de haut en bas l’admirant avec minutie :

— Qu’est-ce que t’es beau, Christopher. Tu ressembles de plus en plus à ton père.

— Et toi de plus en plus à ma mère ! Arrête avec ça. Tu m’as vu il y a trois mois, je n’ai quand-même pas changé en si peu de temps ! le charrie-t-il, tandis que Jérémie lui attrape la tête pour lui friser sa tignasse.

— Je suis tellement content de te voir !

— T’es surtout content de ne plus être seul dans ce trou perdu ! Pourquoi est-ce que tu y viens si souvent ?

— Ben… j’en sais rien à vrai dire. J’aime tellement cette région du monde. Cet endroit. J’ai besoin de la solitude que j’y trouve.

— T’es surtout un grand romantique, Jérémie… se moque-t-il en l’observant, lui et son air malheureux.

Il laisse s’installer un bref silence en le contemplant avant de répondre à ce que semble se questionner Jérémie :

— Oui, continue le jeune homme en dodelinant la tête, il va bien. Dylan est en grande forme. C’est ça que t’allais me demander ? le charrie-t-il, sachant que le connaître si bien l’agace et le flatte en même temps.

— Mais…

— Quand est-ce que vous allez enfin vous parler tous les deux ! Avoir une vraie conversation entre adultes. Vous vous aimez c’est évident. De l’eau a coulé sous les ponts depuis cette histoire… et le Covid aussi j’te rappelle juste au passage !

— Je sais. »

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Laissez-vous emmener par Camille, un jeune homme qui n’est pas franchement précoce mais qui veut que sa première fois soit à la hauteur de ses attentes… 
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N’oubliez de commenter ça fait toujours plaisir…

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Publié par tomhuxleyauteur

Enfant, j'imaginais déjà des histoires pleines de personnages hauts en couleurs, que je racontais à tous ceux qui croisaient ma route. Depuis lors, j'ai fait évoluer mes récits, les rendant plus complexes, et les partageant ainsi avec un public plus large. En tant que narrateur, je tire profit de mon imagination et mon sens créatif pour raconter des histoires captivantes et divertissantes. C'est tout naturellement que je me suis porté vers l'érotisme et la sensualité. Sans tomber dans la vulgarité je préfère la poésie plutôt que d'être trop explicite. Même si de nombreuses scènes torrides vous feront à n'en pas douter, avoir des sueurs. Je décris les désirs sexuels comme des personnages à part entière et je les laisse évoluer au gré des situations.

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