«Et voilà, je me retrouve sur le bord de l’autoroute des abandonnés. C’est tangible et prévisible, je sais, mais ça fait vraiment tartir de s’en prendre tout le temps autant dans les dents.
C’est vrai quoi ! il était là pas plus tard qu’il y a vingt minutes, il venait de me caresser, de me lécher et de me faire jouir ; je pouvais entendre sa respiration, l’admirer s’assoupir comme un bébé, mais pas le toucher qui m’a dit après qu’il se soit effondré dans un râle de bête furieuse…
Bon ! je n’ai pas à me plaindre, il aurait pu déguerpir juste après, et me laisser en plan avec ma quéquette mollassonne et toute déprimée de ne pouvoir recommencer. Au moins on a pu dormir quelques heures ensemble tous les deux.
Qu’est-ce qu’ils ont tous à fuir pareillement après l’amour ?
C’est vrai quoi…. Y me semble que ces moments d’après sont tout aussi importants que ceux d’avant et pendant…
J’ai l’air malin avec ma saucisse ballottant comme une vieille chaussette et se demandant bien, quand est- ce qu’elle va bien pouvoir resservir à nouveau !
Bon ! Je ne crois pas qu’il y a de solution à mon problème sinon me contenter de mon oreiller après l’amour. Je peux déjà le regarder c’est déjà pas mal… Mais qu’est-ce que j’aimerais trouver un mimi que je pourrais tenir dans mes bras toute la nuit en lui faisant des câlins…
Peut-être que le prochain il me faut la jouer « indifférent », voire presque distant, après que nos bistouquettes se soient frottées l’une à l’autre.
Ouais ! C’est comme ça qui faut que je la joue ! Même si je kifferais trop grave ce bellâtre, je m’en bas les burnes ! Il paiera pour toutes ces pétasses m’ayant pris de haut !
Puisqu’ils veulent le prendre comme ça, eh ben moi aussi je vais me la jouer « tourmenté » et blasé. Na ! »

Si ce petit ressenti d’un Loulou peut à tous nous parler, nous les Zizis qui aimons les Zizis, il est vrai que ce n’est jamais agréable de ressentir le malaise qu’éprouvent de très nombreux mecs après l’amour…
Bien sûr, pour nous, nombre de Loulous et encore aujourd’hui, ne sont pas hyper à l’aise avec leur sexualité, ou se tâtent encore, sans trop comprendre pourquoi on leur fait un tel effet. Il peut y avoir un effet-rejet comme je l’appelle, après qu’on ait joui admirablement bien et qu’on ait senti notre amoureux monstre excité sur nous ou lorsqu’on le montait. Mais malheureusement, aussi courte peut être la jouissance dans nos crânes de piaf lorsque notre zizi crache, aussi vite peut arriver le malaise ressenti, comme si un appel de la nature incompréhensible faisait se lever notre Loulou et quitter ce lit nous ayant vu faire mille pirouettes et autant de cochonneries.
Alors, qu’est-ce qui se passe dans leur tête, à ces Loulous si mal dans leur peau après l’amour ? Si mal pour certains, que leur réaction pourrait dangereusement se rapprocher d’une réaction homophobe en peignant le diable sur la muraille et le diable en l’occurrence ici, c’est vous.
Ce que les gens ne réalisent pas vraiment et cela, sans distinction de sexe, c’est l’importance de la jouissance dans nos vies. Raison pour laquelle je me suis attelé à un tel livre. Et lorsque je dis d’un ton enjoué d’humour que chez un homme, tout se passe en dessous de la ceinture je le pense vraiment. La plus grande partie des problèmes des hommes (je parle des vrais problèmes, ceux court-circuitant la vie des gens et étant étroitement reliés au psychisme de chacun) sont reliés le plus souvent à quelque chose de profond. Un malaise, le plus fréquemment inexplicable, voire inavouable.
Lorsque je dis « en dessous de la ceinture » ce ne sont pas des paroles en l’air, c’est un moyen de pointer un problème majeur. Qui, s’il était résolu pour la plupart des mecs, contribuerait à ce que le monde soit beaucoup plus sûr et serein. Mais y aurait-il autant d’hommes mariés ?
Je ne vais pas partir dans une tirade philosophique ici, je n’en ai pas la stature, mais ce que j’ai vécu, ce que je vis au quotidien me permet de tenir ce discours qui n’appartient qu’à moi cela va sans dire.
Régler son problème de bistouquette lorsqu’on est un homme, c’est régler tous ses problèmes ou presque…
Pour rejoindre tout ce qui s’est dit jusqu’ici, on n’imagine pas la pression qu’on a sur les épaules, nous les hommes, pour ce qui est de notre sexe. Et si on l’a appelé et qu’on l’appelle encore le sexe fort, ce n’est pas par hasard. Vous pouvez aisément et même sans avoir fait de grandes études, imaginer ce que ces deux mots peuvent évoquer comme symbolique. Et ça, que l’on en soit conscient ou pas, nous les hommes, l’avons ancré en nous. C’est dans nos gènes, dans la conscience collective bien malgré nous.
Aussi, pour ce qui touche à nos zizis, il va sans dire que quelque chose d’aussi profondément marqué dans notre patrimoine ne va pas nous faciliter la tâche. Ce serait trop simple. Non, la vie ou plutôt l’humain que l’on est a préféré compliquer un peu les choses, en nous flanquant de nombreux doutes au fil des siècles. Et le plus grand que l’on ait réussi à s’infliger est sans conteste celui relié à notre sexualité.
Lisez, moussaillons, lisez donc et vous apprendrez que depuis la nuit des temps, le sexe nous a mis à mal, un temps il a été le symbole d’un progressisme, mais rarement il a été mentionné comme un acte naturel et dénué d’attention. Toujours on lui a collé des préceptes, règles et entraves, que ce soit par la religion ou l’éducation, et j’en passe et des meilleures. Jamais on ne lui a vraiment alloué les bienfaits qu’il sait procurer sans lui en vouloir quelque part, de nous faire tant trembler.
Vous riez ? Vous ne devriez pas !
Regardez ce qui s’est passé lors des différentes révolutions ou évolutions sexuelles, cela n’a pas été sans heurts et sans faire remonter des inimitiés dont nous ne pensions pas ou plus êtres en proie.
Alors ? Toujours pas le plus grand mystère que ce sexe ? Toujours pas la cause Number one de toutes ces psychoses répertoriées ?
Continuons notre petit voyage au pays du malaise et répondons plus clairement à cette question qui ne vous aura pas échappé.
Oui, beaucoup d’hommes éprouvent un grand malaise après avoir fait l’amour et bien sûr, spécialement avec un autre homme. Comme s’il était programmé pour ne faire partie que d’un monde hétérosexué et rien d’autre.
Mais c’est mal connaître la nature et sa volonté à nous montrer qu’il n’y a pas qu’un chemin à emprunter pour avoir du plaisir et se satisfaire, mais des centaines de possibilités. Et peut-être est-ce en cela que l’homme eu tant besoin de se museler au cours de son histoire, car il eut toujours toutes les peines à contenir cette petite tête n’en faisant qu’à sa tête. Il savait et le sait encore aujourd’hui, qu’il ne gagnera jamais contre ces instincts primaires, que sait nous léguer notre zizi.

C’est peut-être comme dans les couples, vouloir posséder l’autre, lui imposer une fidélité assidue et sans faille n’est-il pas le plus sûr moyen de déclencher l’audace de transgresser les règles ? De les contourner et ceci ne nous aura jamais rendus si vivants.
Vouloir faire taire notre zizi et les plaisirs qu’il nous incite à expérimenter, et l’on ne parle ici bien sûr et vous l’aurez compris, que d’adultes consentants, est peine perdue et contreproductif. Car la vie selon l’un des protagonistes de Jurassic Park trouve toujours son chemin. Et jouir, c’est vivre. Quoi que puissent dire les ecclésiastiques et autres bienpensants.
Aussi, lorsque votre Loulou après avoir craché sur votre magnifique torse fleuri se voit se mordre les lèvres et baisser les yeux pour se sauver en courant la queue entre les jambes, ne soyez pas trop sévère, repensez à ce que vous venez de lire et toute la pression ancestrale qui peut couler dans ses veines. Tout le monde n’a pas la chance d’être à l’aise avec son
corps, son zizi et celui des autres. Pas tout un chacun peut assumer des sentiments et un désir envers une personne du même sexe. Cela peut être violent pour ces hommes-là. Un vrai tsunami pour ne pas dire un tremblement de terre. Et régler ce détail de leur vie n’est peut-être pas aussi simple que cela l’a été pour vous.
Donc, oui, les Loulous, il y a du malaise dans l’air lorsqu’on se fait du bien avec un autre Loulou, mais il y a aussi de l’amour, quoi que puissent éprouver ce genre de personne s’ils sont arrivés dans votre plumard, c’est que quelque part, votre baguette magique les a plus que séduits et encouragés à enfin être, celui qu’ils sont au fond d’eux-mêmes. L’être profond et sensible qui pourrait aimer, au-delà des croyances et des codes sociétaux qu’il s’est vu imposer depuis son enfance.
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