Lorsque le lecteur veut s’imposer
Ah ! Nous allons aborder ici un sujet délicat. Mais un sujet très important et assez fréquent. Un sujet qui n’arrive pas aux grands auteurs du big Five bien sûr, parce qu’ils sont beaucoup moins proches de leurs lectrices et lecteurs que nous, les écrivaillons qui œuvrent dans l’ombre ou sous l’aile d’un amazon ou autres plateformes… Vous voyez, il y a des avantages et des inconvénients dans toutes les situations et tous les cas de figure, le tout, est de toujours bien les distinguer et savoir en tirer parti. Le fait de faire partie de groupes comme il en existe pour le MM par exemple et dont j’ai intégré les règles de quelques-uns, nous permet une approche bien plus humaine et directe que lorsqu’on est édité chez Galimard. Et je sais de quoi je parle… Croyez-moi, il serait faux de penser que lorsqu’on a la chance d’être publié dans une prestigieuse maison d’édition, nous allons avoir que du bonheur, des passerelles formidables vers les médias et la diffusion de notre livre, des petits fours et du champagne, des soirées lecture et dédicaces à profusion et un rapprochement particulier avec nos lecteurs. Ça, c’est dans le meilleur des mondes que ça se passe et encore… Croyez-moi. Mais cela fera partie d’un autre poste (conseil auteur) car je pense que cela pourra en intéresser plus d’un.
Revenons donc à nos moutons et rejoignons les groupes, que nous auteurs auto publiés, auteur de pseudo-maison d’édition ou de petites maisons avons la chance de fréquenter. Fréquenter est le mot qui convient magnifiquement bien, car s’il y a une chose que l’on apprend lorsqu’on s’intéresse un tant soit peu aux posts qui défilent et aux gens qui nourrissent ces mêmes groupes, on va vite remarquer que les lectrices et lecteurs pourront être présents et apprécier énormément cette relation particulière avec des auteurs qu’ils estiment ou du moins, dont ils sont fans de l’un de leurs livres ou de leurs travaux d’écriture en général…
Et c’est là que la magie opère, que les échanges se créent et je remercie au passage, celles et ceux qui ont fondé des groupes dédiés, à toutes et tous ces passionnés de lecture. De lecture MM, puisque je parle principalement de ces groupes ici et pour le genre qui nous intéresse. D’un, parce qu’il y a encore une année et demie je n’en connaissais pas même l’existence. Et de deux, parce que je n’ai jamais vu de groupes aussi actifs que ceux-là, mais je ne les connais pas tous.
J’avoue que depuis une année (ma naissance auteur MM) avoir fait la connaissance de gens formidables, j’ai pu échanger avec nombres de lectrices et lecteurs passionnés, mais aussi, et nous arrivons au sujet de ce post : à côtoyer des lectrices et lecteurs prenant tant à cœur leur rôle et se sentant si impliqués dans leur mission, qu’ils en oublient parfois, qu’ils ne sont pas les capitaines du navire et que ma foi, un livre ne va pas forcément aller dans le sens qu’ils s’étaient imaginé.
Si l’on tombe sur quelqu’un d’intelligent et de réfléchi, cette personne va discuter avec nous, vouloir comprendre notre intention d’auteur ou tout simplement nous faire part de sa déception, si déception il y a. Mais si nous tombons sur un/une lectrice/ lecteur un peu moins éclairé, certain de détenir les ficelles DU roman qu’il s’était fixé lire en ouvrant notre livre, cela va peut-être le/la mettre en pétard, l’inciter à nous injurier, nous mettre un commentaire complètement à côté de la plaque ou pire, nous attendre au bas de notre immeuble, un couteau à la main pour en découdre avec nous.
Bref ! Vous l’aurez compris, cela ne se passera pas toujours aussi bien que vous l’espérez, et c’est tant mieux quelque part. Mais ceci exprime également, si l’on approfondit un peu plus cet état d’esprit, les œillères dont certaines personnes sont pourvues, sans ne rien vouloir d’autre que ce que leur champ de vision obtus leur propose. Et c’est un peu dommage.
Moi, ce qui me plaît lorsque je lis un livre, c’est justement d’être surpris, de ne pas suivre le chemin que je m’étais imaginé, le destin et les teintes que les personnages prennent, etc. C’est aussi ça, le travail d’un auteur.
Tout ça pour dire, et ça ne va pas forcément plaire à tout le monde, que lorsqu’un auteur écrit un livre ou une nouvelle, il est le capitaine à bord. Du reste, regardez et observez un peu ce qui défile sur les RS. Vous verrez que nombre d’auteurs ne demandent pas forcément de conseils à leurs lecteurs. Ils prennent acte de leurs remarques ou de leurs réflexions comme je le fais moi-même d’ailleurs, mais pour ce qui est de l’essence même du livre, sa colonne vertébrale, ils ne s’appuient que sur leur instinct, leur inspiration ; qu’elle vienne d’une expérience, d’un vécu ou d’un imaginaire débordant. Pour la simple et bonne raison, qu’être auteur, c’est pratiquer le métier (si si c’en est un), le plus solitaire qui soit. Une perpétuelle introspection. Nous sommes souvent seuls lorsque nous écrivons, et cela renforce le secret que nous allons laisser planer autour de notre future publication. Un secret sain et bénéfique, mettant en haleine les lecteurs et ma foi, tant pis si cette histoire ne plaira pas à toutes et tous. On ne peut jamais plaire à tout le monde et mieux vaut-il faire la part des choses entre les commentaires sensés et incohérents voire destructeurs de certains. Ah les vilains Trolls !!!
Petit conseil auteur :
Vous êtes donc le capitaine à bord, vos lecteurs : les moussaillons vous suivant dans ce long ou moins long voyage, scrutant de fond en comble ou superficiellement votre navire, en prenant soin, appréciant la direction prise ou pas, les coups de barre soudains ou l’immobilisme à certaines phases de ce périple, les courants et les vents, les tempêtes et les moments sereins. Ils ont embarqué, ils ont bien lu la brochure détaillant ce voyage, donc ils savent qu’ils devront s’adapter aux conditions et aux règles de bord. Que le capitaine ne peut être tenu responsable s’ils se sentent chahutés par des tempêtes et des contre-courants indésirables… Et pour autant qu’il y en ait. Après bien sûr, une fois arrivés à bon port et débarqués sur la terre ferme, ils se remémoreront cette aventure avec plus ou moins de réjouissance, voire de passion ou avec, pour les moins convaincus et ceux qui auront quitté le navire avant sa destination finale, une certaine amertume, le voyage ne les ayant pas emmenés là où ils pensaient forcément aller. Certains de ceux-ci auront le tact de le signaler à la capitainerie, d’autres iront tout droit se plaindre au capitaine et avec virulence, d’autres encore et c’est un peu dommage, iront noté d’une étoile ce voyage pour des raisons qui leur appartiennent, mais dans tous les cas de figure, ils ne pourront nier avoir voyagé, fait un petit bout de chemin sur ce rafiau leur ayant donné bien du fil à retordre et de nombreuses remises en question… de magnifiques émotions et d’intenses moments, et c’est aussi à cela, qu’un livre sert vous ne pensez pas ?
Du reste, et je vous ferai signe, le sujet m’a inspiré à tel point (merci à celles qui mont permis ce petit délire), qu’un projet de livre dont le titre en dit long va bientôt se préparer et je demanderai à trois lectrices de participer à ce projet en les impliquant personnellement. Celles qui seraient intéressées, n’hésitez pas, il n’y pas d’examen à passer, juste à être sincère… Je vous en reparlerez!!!!

Je vous laisse sur cette dernière réflexion.
Puisque vous êtes ici, découvrez cette belle histoire de garçons grâce à mon dernier roman qui semble beaucoup plaire aux lectrices et lecteurs :