Sortie du roman choc « Les Oubliés 1945 ». Version papier le vendredi 19 mars 2021 et la version ebook le mercredi 24 mars 2021.
Résumé :
Durant la 2ème guerre mondiale, de nombreux homosexuels sont déportés dans des camps, mais également dans des baraquements spécifiques ; dans ces baraquements où les bourreaux semblent avoir perdu pied, la torture et l’horreur ne sont pas des figurants. Perdu dans le nord de l’Allemagne, le camp S est particulièrement connu pour ses violences faites aux prisonniers. Ces derniers se réveillent chaque jour sans savoir qui sera le suivant et en ne pouvant se souvenir de ce qu’ils ont vécu les journées précédentes. Ne comprenant pas ce qui leur arrive et ne sachant plus même qui ils sont, la mémoire leur revient petit à petit et la certitude d’être manipulés par des SS, puis peut-être par des « scientifiques » d’ailleurs dont ils n’ont pas la moindre référence, va les plonger dans une spirale infernale. Chacun cherchant une issue à ce cauchemar, voire un moyen d’en finir, ils ne se doutent pas du dénouement de cette histoire et semblent se battre contre des forces semblant embrasser le diable en personne. Mais ce serait mal connaître l’humain, qu’attribuer tout ce qu’ils subissent à un ange déchu. Le dénouement qui les attend risque d’être à la hauteur de ce qu’ils ont vécu jusque-là.
Note de l’auteur :
Les protagonistes de cette histoire se veulent justement, avoir été eux-mêmes, victimes de cette distinction sans nom, mais ce texte n’est pas un livre sur l’homosexualité, mais ce que cette minorité comme d’autres d’ailleurs à la même époque ont pu subir d’un régime politique. Il est avant tout un plaidoyer de la mémoire. De ses méandres et de notre capacité à la préserver. À la retrouver, car sans elle, la vie n’aurait que peu de sens. Un hymne à la tolérance et à la différence. À l’heure où l’on déboulonne les statues des dictateurs et autres personnages de l’histoire fort discutables, il me semblait important plus que jamais, de faire revivre cette période pour rappeler combien nous sommes capables des pires horreurs.
Ce livre est une façon de marquer le temps. De graver d’une encoche, aussi infime soit-elle, cette roue inéluctable nous emportant malgré nous.
Je tiens ici à rendre hommage à tous ces hommes et ces femmes ayant péri dans d’atroces souffrances, pour être oubliés par la suite, et jusqu’à il n’y a pas si longtemps encore.
Ainsi qu’à tous ces fous ayant perdu la tête, tous ces bourreaux et acteurs de l’horreur, pris à leur propre piège.

Extrait :
Thomas sourit en repensant à l’un de ces moments, il se revoit en train de se faire entreprendre par cet homme de dix ans son aîné. Ses mains le rendant fou, sa langue le faisant s’évanouir et partir à maintes reprises. Ce sexe qu’il ne pouvait s’empêcher de quémander à la moindre occasion. Ils s’accordaient si bien tous les deux. Johan n’avait peur de rien, il explorait ce monde sensuel s’offrant à eux comme un explorateur aguerrit. Les évènements et la situation augmentant l’intensité de chaque coït, de chaque baiser, de chaque caresse et de chaque geste de tendresse. Si le sexe était plus un défouloir que des moments tendres, leurs sentiments étaient puissants et scellaient cette fusion dont ils ne contrôlaient pas les tenants et aboutissants. S’ils étaient quelquefois perdus, après l’amour, après s’être pris sauvagement voire brutalement, c’est toujours les sentiments qui ressortaient vainqueurs de ces batailles. Celles-là, ils les gagnaient à chaque fois l’un comme l’autre, et toutes ces victoires qu’ils purent savourer non sans fierté étaient un combat gagné sur l’horreur des camps se mettant en place.
Version ebook et papier