« Premiers Émois » c’est un roman plein d’humour et riche en situations embarrassantes que l’on peut tous vivre ados, mais que l’on raconte guère, même après des années, même après s’être trouvé enfin son Julon…
« Premiers Émois » c’est l’histoire d’un garçon en proie à ses hormones et un peu complexé.
C’est l’histoire d’un garçon très amoureux d’un bellâtre qui assure, qui s’amuse avec lui, le séduisant et lui faisant découvrir les premiers émois.
C’est l’histoire de Nicolas vivant avec Fifi, sa mère l’ayant élevé seule lorsqu’il était petit, et d’un beau-père arrivé à la maison au bon moment, son père étant démissionnaire. Un beau-père le chamboulant plus que la raison et lui donnant des sueurs froides la nuit…
C’est l’histoire d’une bande de potes découvrant leur sexualité et leur sexe, bien sûr, ne parlant que de ça, ne vivant que pour ça, expérimentant n’importe quoi avec leur zob pour impressionner les copains et c’est à celui qui l’aura fait le premier… Mais ce dont ne parlent pas cette bande, c’est de l’homosexualité, alors qu’elle est si claire dans la tête de Nico, comme tout le monde l’appelle.
C’est l’histoire d’un jeune homme en proie avec ses désirs, prêt à faire n’importe quoi pour dire qu’il l’a fait même si la seule personne avec qui il a envie de le faire est ce connard de Seb, son meilleur ami, celui qui étale ses expériences de ouf à qui veut l’entendre; celui qui le pelote dans la pénombre lorsqu’ils ne sont que les deux, pour l’agresser ou l’ignorer lorsqu’il est avec ses autres potes. Ceux pouvant s’avérer dangereux. Ceux ayant déjà cassé du pédé au lycée et mis un garçon en sale état.
Nicolas sait tout ça, il en mesure les risques, mais les sentiments qu’il éprouve pour Seb sont tenaces et risqués…
Extrait Inédit Premiers Émois :
— C’que t’es relou par moment. T’es toujours comme ça quand tu fumes ? demandai-je, sans le laisser formuler le moindre mot. Tu ne m’as pas répondu Gégé, c’est à cause de ça que tu m’as viré de l’équipe ? Ça s’voyait tant que ça ?
— Mais ça n’a rien à voir. Qu’est-ce que tu essaies de me faire dire ? s’énerva-t-il, en tirant nerveusement sur son pétard. Je l’ai fait…hésita-t-il une seconde. Je l’ai fait parce que quand t’es venu en âge de copuler, t’as commencé à regarder différemment tes coéquipiers. Et j’ai eu peur pour toi. C’était mon rôle de coach de te protéger. C’est ça que j’ai vu, Collinet. Rien d’autre. T’en as souffert ?
— Non, pas vraiment, répondis-je du tac au tac avant de laisser un bref silence s’immiscer entre nous. Tu trouves que j’fais tapette ? revins-je à la charge, pas du tout sûr de moi.
— T’en penses quoi ?
— J’crois pas. Enfin j’sais pas vraiment.
— Je confirme. Tu fais plutôt taurillon quand tu fonces dans le tas, si tu vois ce que je veux dire. Je t’ai vu à l’œuvre, Nicolas. J’te connais bien, je sais de quoi t’es capable. Et ça veut dire quoi être tapette de toute façon ? Si on parle de ça tous les deux, c’est uniquement parce que je suis plus malin que la plupart des beaufs et que je mets à profit mon intuition féminine que je ne rechigne pas.
— T’as un gaydard ?
Il éclata de rire et passa sa main dans ma tignasse pour l’ébouriffer affectueusement :
— Ce que t’es con, quand tu t’y mets, Collinet !
Je souris en rougissant, cachai mon visage dans mes mains en baissant la tête. Il posa son index sous mon menton et me redressa la tête :
— Hey mon gars ! T’es un garçon génial, mignon à croquer et sincère, ne l’oublie jamais et ne laisse personne dire le contraire.
J’ai eu de la peine à retenir mes larmes. J’ai levé mes yeux brillants vers lui pour le remercier :
— Si seulement tous les mecs pouvaient être comme toi.
— Tu le vis bien ?
— De quoi ?
— Ton homosexualité ? s’offusqua-t-il, en secouant ses babines. T’es heureux, Collinet ?
— Mouais ! ne puis-je m’empêcher de lâcher sans grand enthousiasme.
— Si t’as besoin d’un conseil, d’une oreille, tu sais que je suis là.
— Je sais. Mais y vaut mieux pas. J’dois faire mes expériences. J’me débrouille, t’inquiètes ! J’te remercie de proposer.
— Tu fais gaffe au moins ?
— Oui papa ! m’énervai-je, en tirant une taffe de shit pour remplir mes poumons de cette drogue bienfaitrice.
Je commençais à venir pété. Les volutes de fumées semblaient se matérialiser en monstres redoutables à moins que ce soit été des bites géantes.
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Tom Huxley Auteur 