Et oui d’où peut bien venir pareille plénitude ?
Est-ce un don du ciel ou un besoin naturel ?
La jouissance est sans le moindre doute, l’expérience la plus renversante qu’aucun être vivant sur cette bonne vieille terre, ne vivra jamais de toute son existence.
Preuve en est notre pugnacité à vouloir retrouver absolument les émules tant convoitées du plaisir nous ayant annihilé toute défense en quelques souffles. Nous ayant fait vaciller et perdre la tête. Envoûté tout notre être. Mais surtout, ayant réussi à embrouiller nos nombreux repères…
Pourquoi la jouissance est si puissante, qu’elle semble capable de nous faire trembler de tous nos membres. De détrôner nombre de certitudes et préceptes. De nous damner au premier venu nous semblant apte à nous donner cette félicité.
C’est vrai quoi, pourquoi diable, et je pèse mes mots, ce foutu tromblon nous fait tant de bien, lorsque gonflé et remonté jusqu’à nous crisper notre beau sourire, il crache sans vergogne nombre de sensations les plus troublantes ? Qu’on ne comprend pas forcément, mais qu’on quémandera tout au long de notre vie, à n’en pas douter tant ce fut bon et exaltant.
Est-ce un don miraculeux, ou un simple besoin naturel que mère Nature s’est amusée à concocter de sa largesse légendaire ?

Et si c’est elle, l’a-t-elle fait dans le seul but qu’on se saute dessus les uns les autres, qu’on fornique à tout va sans ne jamais nous poser la question de savoir pourquoi. Pourquoi tant de bien, lorsque vermeil, notre gland gorgé de sang béni il nous éclabousse, nous retranche vers nos limites s’amenuisant de jouissance en jouissance ?
Pourquoi pareil fracas dans nos entrailles, si grand trouble dans notre cervelet retranché dans les limbes d’une bienséance quelque peu élimée ?
Pourquoi pareil jouet ? Nul autre animal n’est aussi bien membré, toute proportion gardée, cela va de soi. Si bien doté, qu’il faille user de cette bonté et combler ces damoiseaux et jouisseurs ne demandant qu’à toucher d’un peu plus près les étoiles. Et cela, pas une ou deux fois l’an mais à chaque fois que l’envie nous en prend.
Si l’éléphant prétend sans le moindre doute pouvoir s’achopper sur son pénis démesuré, il n’en reste pas moins que mit bout à bout et mètre à l’appui, cet oiseau impressionnant ne l’est pas autant qu’il y paraît que chez nous les hommes.
Est-ce à force d’avoir tiré sur ce bout de peau ? D’avoir trop péché ?
Sommes-nous condamnables aux yeux du cosmos et est-ce notre faute après tout, si entre nos mains pareil gourdin nous démange ?
Aucun plaisir n’égale celui-là sinon celui de manger. Pourquoi donc nous priverions-nous de ce délice ? Quoi de plus beau ? De plus naturel, que de titiller les sens et rendre à César ce qui lui va de droit.
Qu’il s’agisse donc d’un don divin ou d’une merveilleuse entourloupe régulant nos trop-pleins de tout, nous lui seront éternellement gréés et reconnaissants, à l’inverse de cette étincelle fugace traversant nos crânes et nous rendant capables des plus grandes prouesses, lorsqu’il s’agit d’embrasser le velours d’un amour que nous ne comprendrons décidément jamais vraiment bien.

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