Lorsqu’il me dit que je suis son continent, il ne me fait pas que des compliments. Il ne relate pas que de belles plaines ou s’y languir, des savanes humides et chaudes, des parfums sucrés et des jardins pleins de sérénité.
Lorsqu’il me dit être son continent, il veut aussi parler de précipices et d’abîmes, d’eau trouble et de marais impénétrables, de falaises vertigineuses, de contradictions et d’incompréhension.
Lorsqu’il me dit explorer les coins les plus reculés et apprivoiser les contrées les plus sauvages, il mesure toute l’étendue de cette terre promise ou pas. Acquise, ou qu’il faut gagner en bravant les aléas de la vie.
Il ne dit pas qu’il y a que le soleil qui brille, il admet ne pas s’aventurer dans certaines zones d’ombre dont il me sait le préserver.
Mais ce dont il est certain, c’est que tout ça, tous ces canyons, toutes ces montagnes, ces plages et ces forêts ; toutes ces mers et ces déserts font qu’il aime ce même continent, pour toutes expériences différentes. Il pense que chaque fois qu’une nouvelle île naît, elle nous promet un voyage, dont personne, ni lui ni moi, ne connaissons les tenants et aboutissants.
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Tom Huxley Auteur 