Écrire des livres…pour divertir mais aussi s’engager

On écrit des livres pour soi bien sûr. Il serait hypocrite de dire le contraire à mon avis. En tous les cas, en tant qu’auteur, on écrit sans doute ce que l’on aimerait lire. Ou quelque chose de similaire. Mais on écrit aussi et beaucoup pour les autres. Même si c’est plus une reconnaissance que nous recherchons auprès des lecteurs qu’autre chose. Je ferai un post très bientôt sur ce sujet très important.

On écrit pour divertir bien sûr, mais il arrive aussi que l’on écrive pour s’engager. S’engager pour une cause, un problème de société, une envie de transmettre. Beaucoup d’auteurs écrivent et ont écrit des récits de vie. Ils y relatent leur expérience, leurs souffrances et leur bonheur. D’autres s’attaquent à des sujets plus amples et complexes. Sans forcément donner de réponse, mais ayant la conviction que leur action sera utile…

Je ne sais pas si mon action le sera, par ce livre qui s’annonce en mars, et que j’écris depuis bien longtemps. Que j’ai retravaillé et retravaillé, pour le rendre plus digeste, car nous n’y allons pas de main morte pour ce qui est de l’horreur, nous les hommes.

Pendant deux ans, j’ai fait des recherches, sur le net, dans les livres et par le biais de reportages. Très peu de films ont été tourné sur le sujet donc je n’avais pas le choix pour ce faire. Puis il a fallut que je réfléchisse à la teneur. Non pas que je ne sache pas quoi écrire, j’avais bien assez de matière, mais plutôt, comment l’écrire et que dissimuler de l’histoire pour ne pas choquer. À lire note de l’auteur plus bas.

Ce livre à eu plusieurs phases déjà. Il a été mis sous une autre forme sur une plateforme gratuite, ou il a été mis en avant pour son message et le travail de mémoire qu’il nous oblige à faire. Car peu de gens et bien moins de jeunes aujourd’hui, savent que des milliers d’homosexuels ont été déportés et torturés avant les juifs. Des tortures d’aucun nom, relatées pour certaines dans le roman et j’insiste sur la désignation. Car si les noms des SS et de certains endroits ou faits sont réels, cela reste une fiction teintée de fantastique pour que ce soit plus digeste.

Pour ma part, j’ai tenu à écrire ce livre pour rendre hommage à tous ces hommes morts et n’ayant rien fait d’autre de coupable que d’aimer un autre homme durant ces années sombres.

Puis ce livre à été écrit sous forme de scénario. Il a bien faillit devenir un moyen métrage, malheureusement les choses de la vie ont fait que ça ne soit pas concrétisé. Mais le travail est là, prêt à l’emploi sous forme de film ou de pièce, peu importe.

Je vous laisse ici avec la note de l’auteur de ce livre et vous dis à tout bientôt.

Note de l’auteur

« Pour commencer, il te faut accepter de mourir un jour, la vie n’en sera que plus colorée, plus belle et tellement plus extraordinaire ! »

Ayant découvert le mot « Arschficker », ainsi que bien d’autres informations sur la déportation dans mes recherches, je l’avais d’abord choisi comme titre de ce livre avant d’opter pour « Les Oubliés ». Je mentionne ce mot à plusieurs reprises au fil des pages, notamment pour sa signification percutante qui est riche en symboles et en préjugés.

Gérard Koskovich relate dans son livre « De l’Eldorado au Troisième Reich », et je le cite, que dès la création des camps, les homosexuels masculins durent arborer une marque distinctive sur leur tenue de prisonnier, soit un brassard jaune frappé d’un A majuscule (probablement issu de Arschficker « baiseur de cul » en allemand), soit de larges points noirs, soit le 175 (une référence au redouté paragraphe 175 du Code pénal allemand). Mais au fil des années, le triangle de tissu rose s’imposa comme la marque distinctive des détenus déportés en raison de leur homosexualité.

Les protagonistes de cette histoire se veulent justement, avoir été eux-mêmes, victimes de cette distinction sans nom, mais ce texte n’est pas un livre sur l’homosexualité, mais ce que cette minorité comme d’autres d’ailleurs à la même époque ont pu subir d’un régime politique. Il est avant tout un plaidoyer de la mémoire. De ses méandres et de notre capacité à la préserver. À la retrouver, car sans elle, la vie n’aurait que peu de sens. Un hymne à la tolérance et à la différence. À l’heure où l’on déboulonne les statues des dictateurs et autres personnages de l’histoire fort discutables, il me semblait important plus que jamais, de faire revivre cette période pour rappeler combien nous sommes capables des pires horreurs.

Ce livre est une façon de marquer le temps. De graver d’une encoche, aussi infime soit-elle, cette roue inéluctable nous emportant malgré nous.

Je tiens ici à rendre hommage à tous ces hommes et ces femmes ayant péri dans d’atroces souffrances, pour être oubliés par la suite, et jusqu’à il n’y a pas si longtemps encore.

Ainsi qu’à tous ces fous ayant perdu la tête, tous ces bourreaux et acteurs de l’horreur, pris à leur propre piège.

En m’informant et en me documentant, j’ai découvert des faces cachées de l’être humain inimaginables. Des zones d’ombres serties d’horreur et de terreur qu’on ne peut imaginer, et dont bien peu de survivants en réchappèrent.

Je n’ai absolument aucune prétention quant à écrire un récit historique strict et pointilleux sur les faits, mais je tenais à me baser sur certains épisodes de cette période sombre et révéler quelques noms de nazis ayant marqué l’histoire, d’autres un peu moins que je ne connaissais pas, et que j’ai découvert en recherchant des informations sur cette descente aux enfers.

Bien qu’étrange, voire fantastique, cette histoire relate une toute petite partie des atrocités que durent commettre les SS contre les minorités. Sans doute ai-je choisi cette narration, pour rendre moins abominable cette horreur qu’ils subirent. Pour les faire revivre autrement que par ces faits accablants, laissant libre cours à l’imagination et diluant les frontières du réel et de l’imaginaire… Je crois surtout que je ne voulais pas faire de voyeurisme horrifique, bien que certains passages soient durs et emplis d’effroi.

Les expériences que les nazis firent sur leurs cobayes homosexuels, handicapés mentaux et physiques, ou sur les opprimés politiques et intellectuels de tous poils confondus représentant un danger pour la mère patrie de l’époque, n’avaient pas pour but de les rendre hétérosexuels, ni d’en faire des Aryens ou de les rendre dociles, il ne faut pas l’oublier. Ce fut avant tout un prétexte et surtout, un moyen fort efficace de tester un procédé d’éradiquer le plus de vie possible en bien moins de temps qu’il n’en faut pour la créer. Ce ne fut rien d’autre qu’un prélude à l’extermination juive. Un prélude à l’horreur et à ce qu’est capable de faire l’homme à ses pires heures.

Si nous avons connaissance aujourd’hui de quelques pratiques testées dans ce domaine, nous ne pouvons sans doute imaginer toute l’horreur de telles expériences, pouvant sans la moindre ambiguïté serrer la main au docteur Frankenstein. Lui au moins, s’évertuait à tenter de recréer un souffle de vie, même si le résultat escompté fut une calamité.

Parce qu’il me paraît inconcevable aujourd’hui encore que des chefs d’État saluent la mémoire de certains et pas des autres au même endroit ni dans le même temps, j’ai tenu à écrire ce texte ; s’il ne relate pas tout avec réalisme, il leur rend un hommage vibrant, qui, je l’espère, ne laissera personne indifférent.

Voilà une manière de poser une pierre à l’édifice. Pour que leur mémoire vive, et que leur mort n’ait été vaine…

Une goutte d’eau dans l’océan, un grain de sable dans une mer de sable qui, si elle ne peut prétendre changer les gens, changer le monde, a au moins, je l’espère, la faculté de les amener à se poser quelques questions et de rendre la différence accessible et attrayante, car c’est avant tout cela que le Reich tenta d’éradiquer. Si cette dernière fait le plus souvent peur, et encore aujourd’hui, elle est, et il ne faut pas l’oublier, le moyen le plus sûr, de léguer des couleurs au monde dans lequel nous nous débattons.

Ce roman est e précommande et sortira en mars, version ebook et papier :

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Publié par tomhuxleyauteur

Enfant, j'imaginais déjà des histoires pleines de personnages hauts en couleurs, que je racontais à tous ceux qui croisaient ma route. Depuis lors, j'ai fait évoluer mes récits, les rendant plus complexes, et les partageant ainsi avec un public plus large. En tant que narrateur, je tire profit de mon imagination et mon sens créatif pour raconter des histoires captivantes et divertissantes. C'est tout naturellement que je me suis porté vers l'érotisme et la sensualité. Sans tomber dans la vulgarité je préfère la poésie plutôt que d'être trop explicite. Même si de nombreuses scènes torrides vous feront à n'en pas douter, avoir des sueurs. Je décris les désirs sexuels comme des personnages à part entière et je les laisse évoluer au gré des situations.

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