Aujourd’hui, vous allez pouvoir lire un extrait du prochain roman qui paraîtra pile poil pour la Saint-Valentin 2021.
Si ce texte se veut très fort, de par ses personnages et les sujets « traités », j’espère qu’il saura vous transporter dans des contrés « dans tous les sens du terme », qui vous seront nouvelles et agréables à découvrir.

Petit descriptif en attendant la quatrième….
Jérémie, un hockeyeur pro se voit en conflit avec certains garçons de son équipe. Son frère, l’ayant accueilli à Montréal ou il vit avec sa femme et se portant garant de Jérémie, ne va pas savoir quoi faire face aux problèmes rencontrés dans l’équipe. Suspendu suite à une violente bagarre lors d’un entraînement, le grand frère décide d’envoyer son cadet au grand air et demande à Dylan, son meilleur ami et associé, de le prendre avec lui lors de ses deux mois de vacances dans le Yukon.
Extrait choisi et inédit rien que pour vous :
Ils s’arrêtent à Val-d’Or pour boire un café. Chewbacca parque le véhicule d’une dextérité qui épate son passager. Il l’invite à descendre du monstre pour taper la croûte. Un bon café avec une pâtisserie ou un sandwich.
Jérémie choisit un sandwich à la dinde fumée, Dylan prend la même chose.
— T’es plus salé on dirait ?
— Ça dépend. Mais en général, je suis plus salé, oui.
— Moi pareil, on devrait s’entendre au chalet.
Jérémie ne répond rien, il contemple la salle presque pleine du restoroute et observe tous ces clients vaquant à leurs occupations. Les accoutrements de certains le font sourire, pour ne pas dire mourir de rire tant ils se voient extravagants et décomplexés.
Dylan l’observe en catimini. Il ne peut l’expliquer, mais il se sent bien avec Jérémie. Depuis la première fois où il l’a vu chez son frère, il a trouvé ce jeune touchant. Et ce n’est pas parce que c’est le frangin de son meilleur ami. C’est juste une question de feeling, de personne, et il est très rare qu’il se trompe sur les gens.
Ils sont interrompus dans leurs pensées par la serveuse qui amène les assiettes.
Jérémie dévore son sandwich sous l’œil amusé de Dylan qui n’en manque pas une :
— Eh bien, il nous faudra des réserves à ce que je vois. J’avais oublié combien on peut bouffer à ton âge.
— Arrête de parler comme si t’étais un vieux. T’as quel âge déjà ? demande-t-il brusquement, la bouche pleine.
Dylan se rend compte que celui qu’ils voyaient tous comme un gamin pourrait bien s’avérer plus mûr qu’il y paraît.
— Trente-trois ans.
— T’es dans la force de l’âge à ce qu’on dit, sourit-il, en terminant son dernier morceau de dinde et en volant deux frites à son équipier de voyage. Ça fait quoi alors ?
— Comment ça ?
— Ben ouais, tu te sens mieux, plus en forme, plus confiant depuis que t’es dans la trentaine ? T’as sûrement bien plus d’expérience que moi !
— J’ai toujours été bien dans ma peau, je ne vois pas tellement de différence, ment-il très mal.
Jérémie n’est pas dupe, mais il fait fi de sa réponse et nettoie les miettes de la table méticuleusement avant de continuer son interrogatoire :
— Tu ne vois pas souvent tes gamins, je suppose ?
— Non, effectivement et ils me manquent terriblement. Il n’y a pas un jour où ils ne me manquent pas.
— Et ta femme ? Enfin…ton ex ?