Sujet brûlant dans ce dernier tome « YUKON-Christopher, ou l’art de réparer les vivants »

Puisque nous entrons dans le mois des fiertés comme on dit, et même si je n’aime pas trop ce nom en général, je trouve très opportun ici de parler de quelques passages de YUKON 3, dénonçant les dérives des associations et les conséquences que cela peut avoir sur la vie d’un couple comme Dylan et Jérémie.

Tout est toujours question de bien doser, d’intelligence et de respect envers les gens concernés, que ce soit dans tous les domaines. Il en va de même, du moins de mon point de vue, pour le sujet délicat dont je parle dans le livre.

Je tenais à le faire pour montrer que tout n’est pas tout rose au pays de ce l’arc-en-ciel et que l’agressivité avec laquelle certaines associations traitent certains sujets ou situations, peut amener à de vrais drames de vie. Je parle bien ici d’extrémisme comme il peut y en avoir dans tous les domaines. Et l’extrémisme, comme savent si bien le rappeler tout un chacun , y compris les membres de certaines associations n’y allant pas par le dos de la cuillère et ne voyant que la cause, peut oublier le facteur humain en certaines occasions comme dans cette histoire.

Attention, je ne dis pas que les assoc. sont toutes comme ça, loin de là, je pense d’ailleurs que sans elles, rien n’avancerait vraiment ou n’aurait avancé. Mais à nouveau, il y a la manière, l’entregent à avoir et la réflexion à tenir lorsqu’on veut utiliser le vécu de personnes comme Jérémie (pseudo-connues dans le sport, donc susceptibles de porter un peu plus le message que le lambda comme vous et moi), car il peut en découler de graves conséquences.

Je suis toujours très choqué par le comportement de certains et certaines demandant de la tolérance et n’en n’ayant aucune déjà, vis-à-vis des membres de leur « communauté ». Personnellement ça me fout en rogne. Je vous laisse en imaginer les raisons que je ne nommerai pas ici bien sûr…

Défendre ses « frères et sœurs » c’est bien, mais pas au dépens de leur intégrité ou de leur vie privée. Cela peut vite devenir une prise d’otages pour qui n’a aucune conscience et limite.

Sauf exception bien sûr, pour ces connards de politico manqués homophobes dégueulant les gays et allant s’encanailler derrière les buissons avec l’un d’eux la nuit ; ou ces dangereux gourous prônant la pureté et la norme hétérosexuelle pour seul exemple et schéma à suivre, sous peine d’être exorcisé ou amené dans un camp de reconversion…

Mais pour revenir à YUKON, il est intérressant de se poser quelques questions sur l’histoire de ces deux hommes marqués par un destin hors du commun et semblant s’acharner sur eux. Il est pertinent de se demander un instant, puisque c’est beaucoup plus mis en avant au fil de l’évolution de cette série, si l’agressivité et la pugnacité de certains médias, membres, associations ou autres personnes tentant de faire quelque part une sorte de « buzz » avec ce qui arrive à Jérémie, ne dessert pas pas plus la cause, qu’elle ne la sert ? Est-ce la bonne stratégie ?

Alors que les débats font rage outre-atlantique sur la dissolution des lettres LGBTQ+, certains estimant qu’une frange de ces minorités fait plus de tort que de bien à la « communauté » par ses agissements extrêmes, nous sommes en droit de nous interroger.

Pour ma part, je ne me suis jamais laissé emmerder par qui que ce soit sur mon mode de vie, mes mecs ou ma sexualité. Mais peut-être est-ce aussi parce que sans le cacher, je vous rassure tout de suite, j’ai toujours su amener la chose avec humour et une certaine insouciance. Je crois surtout que ma détermination et mon assurance à être qui je suis sans devoir agresser les gens pour que l’on me respecte est bien trop visible pour qu’on me cherche des poux. Vouloir convaincre absolument un gros beauf d’homophobe n’est pas ma tasse de thé et une perte de temps à mon avis. On ne changera jamais les gens et la haine que peuvent éprouver certains envers des minorités est bien plus ancrée que l’on ne peut l’imaginer. Bien sûr, je comprends le discours de certains, cette soif de vouloir être qui ils sont comme ils sont dans une société telle que la nôtre, mais tant que nous resterons une minorité, cela sera toujours difficile de convaincre les plus réfractaires que deux hommes ou deux femmes qui s’aiment, c’est aussi beau qu’un homme ou une femme. Aussi important…

Finalement, le mieux est peut-être de vivre sa vie et de tenter d’être heureux comme tout un chacun sans se préoccuper de ce genre de comportements qui a toujours et qui existera toujours, sans pour autant se cacher dans une caverne ou une grotte. De faire partie activement de la vie sociale sans cacher mais sans non plus souligner à chaque fois que nous sommes bien deux hommes en couple. Je pense que ça se voit si l’on s’aime vraiment… Vivre sa vie avec son chouchou peut être un bon moyen aussi, de se faire accepter, même si le bonheur en offusquent plus d’un et bien plus encore aujourd’hui…

Allez lire « Les Oubliés-1945 » et vous allez comprendre ce que je dis ici. Nous n’apprenons rien de nos erreurs et les gens ont très vite tendance à oublier ou nier certains pans de l’histoire qui les arrangent plutôt bien. Enfin, qui arrange leur conscience… Mais je m’égare…

Revenons à Jérémie et Dylan et surtout à Christopher ici qui en tant que fils de deux papas a été le premier ainsi que son petit frère James, à morfler de ces vautours exposant le drame de leurs papas au grand public. Si tout peut sembler partir d’une intention louable au départ, voulant montrer que les actes homophobes existent bel et bien, on ne peut nier que selon la manière et l’acharnement de certains/nes, peut nuire à un couple comme nos deux hommes, mais bien plus grave, nuire aux enfants, revivant à chaque fois que l’un de leur camarade leur rappelle cette histoire ou leur font une remarque désobligeante sur le fait qu’ils aient deux pères. Pas évident à gérer. Je trouvais très important de retourner le sujet en ce mois de mai pour montrer les répercutions que cela peut entrainer dans une telle situation.

Voilà pour ce post qui me semble important. N’hésitez pas à réagir si l’envie vous prend…

Pour rappel, voici le CV d’un livre, d’un roman et tout ce que cela représente comme travail car peut-être que certains l’ignorent, mais un livre ne s’écrit pas en sept jours…

EXTRAITS :

« Chris laisse couler sa tête vers le sol, très déçu par cette réaction. Il ne sait pas quoi dire. Il est tellement surpris. Apparemment, les paparazzis et les associations les ayant harcelés après cette agression l’ont marqué bien plus qu’il ne le pensait. C’est vrai que voir son nom et son intimité faire la une des médias ne fut pas la meilleure expérience pour ces deux papas, et encore bien moins pour les garçons. Chris le sait bien, il en a pâti méchamment, les engueulades allant crescendo entre Dylan et Jérémie, se sentant pris au collet. »

« Tout en s’essuyant, Jérémie admire Christopher qui le dépasse maintenant de quelques centimètres. Il est devenu un beau jeune homme. Plein de vie et sociable, à l’inverse de James, refermé sur lui-même après cette affaire les ayant stigmatisés bien malgré eux. Pourtant, ils ont fait attention, avec Dylan, d’éviter la presse. Ils ont juste répondu à un ou deux journalistes pour apaiser la curiosité et l’effervescence de la communauté LGBTQ et les différentes associations du pays, qui voulaient faire de leur histoire un fer de lance pour faire valoir plus de droits. Une chose qu’ils n’ont pas bien pu gérer, peut-être aussi l’une des causes de ce break nécessaire pour tous les deux. D’abord flatteur, cela est devenu très vite pesant. Jérémie et Dylan ont eu l’impression, chaque fois qu’ils parlaient avec l’un de ces émissaires de la communauté, de faire un coming out. Ce fut très vite lourd et encombrant à gérer, leur intimité n’étant absolument pas respectée sous prétexte qu’elle devait être sacrifiée au nom du communautarisme. Tout le monde le leur faisait comprendre, y compris les amis. »

YUKON – Christopher, ou l’art de réparer le vivants

Le résumé de ce roman bouleversant :

Après la pandémie, chacun doit composer avec les effets de cet isolement forcé et s’en arranger. Touchées par les mesures drastiques du gouvernement, toutes les personnes impactées par le drame ayant failli être fatal à Jérémie se voient un peu déboussolées lorsque le cours de la vie reprend ses droits.

Lorsque Christopher rejoint Jérémie dans le Yukon afin de passer quelques jours ensemble au chalet, il invite dans le même temps son père, sans rien dire ni à l’un ni à l’autre, espérant ainsi permettre à ses deux papas de reprendre leur relation là où ils l’avaient laissée.

Dylan décline d’abord l’invitation, se méfiant des manigances de Chris, mais ce nouvel appel à la raison si évident aux yeux de ce fils bien décidé à réparer les vivants et à ne pas rester bloqué sur le passé, le fait cogiter. Il décide d’affronter ses démons, se sentant beaucoup plus sûr de lui. James, son cadet qui file du mauvais coton depuis que Jérémie a décidé de faire un break il y a quatre ans de cela, va précipiter les choses et le pousser dans ses retranchements. Peut-être pour le meilleur…

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Pour vivre ou revivre une magnifique romance dans une nature intacte, une histoire d’hommes au pays des ours, laissez-vous tenter par le premier roman de cette série qui on peut le dire, s’avère être un joli succès depuis sa parution…