Lorsque les critères d’apparences tombent, la magie des vraies rencontres opère…

Il y a quelque chose d’étrangement attendrissant dans la manière dont certains hommes parlent de leurs désirs, de leurs “critères”. Je dis “étrangement” parce que, derrière la précision de leurs mots, je sens souvent une forme de peur. Peur d’être déçu. Peur de souffrir. Peur de ne pas être aimé pour ce qu’ils sont vraiment.Alors, plutôt que de détourner les yeux, regardons-le en face, ce que l’on craint tant. Regardons cet amour qui dérange et laissons-le s’imposer, parce qu’il est la seule véritable réponse à l’obscurité qui nous entoure.

Mais quand je tombe sur des mecs qui énumèrent la liste infinie de ce qu’ils cherchent chez “l’homme idéal”, je reste un peu perplexe. Tu sais, ce fameux gars censé être le mélange parfait entre un mannequin Calvin Klein, un sex symbol, un coach de vie, et un psy gratuit dispo H24. Ils dressent une liste, consciencieusement :
Je veux un actif, pas passif.
Un chauve, mais pas trop.
Poilu, mais pas ours.
Musclé, mais sans excès.
Grand, mais pas géant.
TTTTTBM, évidemment.
Et tout le reste du catalogue…
Lorsque je lis ça, parfois, un sourire m’échappe. Pas un sourire moqueur, non. Plutôt ce genre de sourire tendre qu’on offre à quelqu’un qui ne sait pas encore qu’il se trompe de combat. On croirait lire le menu d’un resto étoilé où le client veut refaire la recette du chef, mais sans oignons, sans gluten et sans gras. À la fin, forcément, le plat n’a plus aucun goût.
Ces “critères”, soyons honnêtes, c’est souvent juste du maquillage sur l’insécurité. C’est une manière de se protéger : on met des filtres, on se fabrique des murs. On dit “je cherche ça”, mais en vrai, on dit “je veux pas souffrir”. On parle de “critères”, mais c’est rien d’autre que des barrières.
Et ouais, c’est dur à entendre. Parce que ça nous renvoie à nous-mêmes. Moi le premier, j’ai déjà eu ces réflexes. On s’est tous dit un jour “non, lui c’est pas mon type”. Et puis, la vie te fout une claque douce : tu rencontres quelqu’un qui ne coche aucune case ou presque… et pourtant, tout s’aligne.
Le mec ne ressemble à rien de ce que t’avais imaginé. Il n’a pas le corps que tu pensais aimer, pas le style que t’aurais choisi, peut-être pas même le “rôle” que tu croyais vouloir. Mais il te parle, il te touche, il t’apaise. Et là, tu piges : que le vrai truc important, c’est l’alchimie.
Parce que quand c’est la bonne personne, tout le reste devient flou. Tu t’en fous de savoir s’il est poilu ou imberbe, actif ou passif, musclé ou juste doux. Tu te sens bien, point. C’est con à dire, mais c’est ça, le vrai critère : se sentir bien
Et c’est là que les barrières tombent. Pas parce que tu décides de les faire tomber, mais parce qu’elles deviennent inutiles. Tu réalises que ces murs que tu t’étais construits servaient juste à cacher ta peur d’être vulnérable. Mais l’amour, le vrai, c’est pas un jeu d’ego. C’est pas un défilé. C’est pas une fiche technique. C’est deux âmes qui se reconnaissent, souvent quand t’as arrêté de jouer un rôle.
Je crois que c’est ça, la magie des vraies rencontres : elles contredisent nos plans. Elles font voler en éclats ces barrières qu’on croyait protectrices, alors qu’elles n’étaient que des prisons. Elles nous rappellent que le cœur n’a rien à faire de nos “critères”, qu’il bat où il veut, quand il veut, pour qui il veut.
Moi aussi, j’ai longtemps cru à ces histoires de “type”. On se dit qu’on sait ce qu’on veut, qu’on se connaît. On pense pouvoir dessiner le contour exact de celui qui nous fera chavirer. Et puis un jour, la vie dépose sur notre route quelqu’un qui ne coche aucune case. Aucun des critères. Rien du tout. Et c’est pourtant lui. Lui qui nous bouleverse, nous apaise, nous fait peur aussi.
C’est là qu’on comprend que l’amour, le vrai, ne ressemble à rien de ce qu’on avait imaginé. Il arrive toujours par la faille, par la brèche. Il se faufile dans les interstices de nos certitudes et fait tomber tout ce qu’on croyait immuable. Il n’est jamais là où on l’attend.
Et c’est peut-être ça, la plus belle leçon. On passe des années à vouloir rencontrer “le bon”, alors que, souvent, c’est nousqui n’étions pas prêts à le reconnaître. On met des conditions, des filtres, des barrières, parce qu’on n’a pas encore appris à se montrer nus — pas au sens physique, mais émotionnel. Aimer, c’est accepter de ne plus se cacher derrière des préférences. C’est oser dire : je choisis la vérité plutôt que le confort.
Quand les barrières tombent, on se découvre autrement. On ne regarde plus le corps d’un homme avec les mêmes yeux. On s’attache à sa manière de rire, à la façon qu’il a de vous écouter, à ce petit silence qu’il laisse avant de répondre. On découvre que ce qu’on croyait aimer n’était qu’un décor. Le vrai décor, c’est ce que l’autre réveille en nous.
Et c’est fou comme tout devient simple quand on lâche prise. Il n’y a plus de calculs, plus de rôles, plus de peur d’être “trop” ou “pas assez”. Juste cette sensation douce, rare, d’être enfin au bon endroit. Avec la bonne personne.
Je crois profondément que ce moment-là signe le début du véritable engagement. Pas celui qu’on écrit sur les applications ou qu’on affiche sur les réseaux, mais celui qu’on ressent au fond de soi, quand tout s’aligne. C’est discret, presque imperceptible, mais on le sait. Quelque chose s’apaise. Quelque chose se dépose.
Alors oui, aujourd’hui, quand j’entends ces discours sur le mec parfait, j’ai ce petit sourire. Parce que je sais que, tôt ou tard, la vie se chargera d’en démonter chaque critère. Elle le fera avec douceur ou brutalité, mais toujours avec justesse. Et quand ce moment arrivera, ces mêmes hommes comprendront que leurs barrières ne les protégeaient pas, elles les retenaient.
Aimer, c’est tomber — et se laisser tomber. Sans filet, sans filtre, sans plan B. C’est faire confiance à l’inattendu. Et peut-être que c’est justement là, dans cette chute douce et vertigineuse, que tout commence.

Parole de Tom

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Publié par tomhuxleyauteur

Enfant, j'imaginais déjà des histoires pleines de personnages hauts en couleurs, que je racontais à tous ceux qui croisaient ma route. Depuis lors, j'ai fait évoluer mes récits, les rendant plus complexes, et les partageant ainsi avec un public plus large. En tant que narrateur, je tire profit de mon imagination et mon sens créatif pour raconter des histoires captivantes et divertissantes. C'est tout naturellement que je me suis porté vers l'érotisme et la sensualité. Sans tomber dans la vulgarité je préfère la poésie plutôt que d'être trop explicite. Même si de nombreuses scènes torrides vous feront à n'en pas douter, avoir des sueurs. Je décris les désirs sexuels comme des personnages à part entière et je les laisse évoluer au gré des situations.

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