Attention, secret de fabrication…
Lorsqu’on écrit un livre, on y pense parfois sans même y songer… L’histoire nous vient comme ça, comme si quelqu’un nous l’avait soufflée à l’oreille. Et cela ne rend que plus étrange ce don, car oui c’est un don, et tous les auteurs qui me lisent ici devraient être reconnaissant de pouvoir terminer un roman. Même de 100 pages, car tout le monde ne peut pas se vanter d’y arriver… cela peut même paraître un miracle pour certains…
Avec ce roman-ci, tout a semblé couler de source un jour ou j’étais avec mon Loulou en vacances à Noirmoutier. Nous étions assis sur la plage à contempler la mer, un léger courant faisait onduler mes cheveux que mon chéri adore regarder aller dans tous les sens, et soudain, venue comme une vague, une histoire entre Dany et Samuel, deux amis d’enfance n’ayant pas réussit vraiment à concrétiser leur amour mais n’en étant pas mois fort, m’est apparue. Comme une vague, les mots ont défilés dans ma tête. J’ai commencé à voir le visage de ces deux garçons, adolescents et en proie à leur désir insatiable, je les ai vu se mouvoir et jouer dans les vagues, se battre et s’enlacer… les corps de ces ados me sont apparus petit à petit, se dessinant devant moi comme par magie et au sein de ce décor inspirant… Car les environnements sont souvent un personnage à part entière dans les romans, comme ici ou dans YUKON.

Puis je les ai vus en hommes, vingt-trois ans plus tard, plein de remords pour l’un, de regrets pour l’autre, mais toujours nourris de cette flamme les unissant à jamais… Et ensuite m’est venue la fratrie et l’amitié qui lie tous les acteurs de cette enfance, puis la période de Noël, très important puisque ce sont des moments et une périodes pleins de symboles. Importants pour les uns, sans la moindre importance pour d’autres. Synonymes de jours heureux pour les uns, de crises et embrouilles en tous genres pour les autres… Des moments de joie ou de tensions… Je trouvais très intérressant d’avoir deux familles diamétralement opposées représentant cette période des Fêtes. L’une celle de Dany, soudée et pleine d’amour… L’autre, celle de Samuel, complètement éclatée et pour qui Noël ne veut pas dire grand-chose…
L’amour des parents de Dany, de son frère et de sa sœur n’en ressort que plus intensément face au contraste de la famille de Samuel…

Voilà, le décor était planté, me restait plus qu’à aller dans les différents endroits que j’avais en tête pour situer cette histoire, et en avant mon Loulou pour de longues balades à bicyclette afin de me plonger dans l’ambiance des différents lieux où j’avais décidé de faire évoluer mes personnages… Un moyen de re-découvrir cette île que nous adorons avec mon Loulou et où l’on s’y sent bien, surtout hors-saison… Un moyen aussi de recréer avec mon Loulous certaines scènes coquines que j’avais en tête… Ce qui rend bien sûr, que plus sensuel et réaliste les scènes de sexe entre ces deux hommes…

n Je suis déjà très excité à l’idée d’y retourner pour lire ce livre dans l’un des endroits choisis pour raconter cet amour incroyable qui lie Dany et Sam…
Ça mérite bien un petit extrait inédit, non ? Au vu de l’accueil que vous faites à cette histoire….
EXTRAIT INÉDIT :

— Mais… Fais chier, Dany ! lança-t-il pour seule réponse.
Il devint rouge de colère, me poussa violemment contre la porte d’entrée et m’empoigna par mon pull en s’accrochant à mon cou, en pleurant. Je ne voyais pas où était le problème.
— Putain, Dany, moi je t’aimais ! marmonna-t-il, en serrant toujours plus fort.
— Quoi ? Qu’est-ce que tu viens de dire ?
— T’as très bien compris ! se reprit-il en essuyant ses larmes pour me faire face. Je t’aimais, Dany.
Il se laissa tomber à mes pieds en pleurs.
Je ne savais plus quoi faire.
— Mais enfin, Sam ! Hey ! Sam ! tentai- je de le consoler en m’accroupissant pour relever son visage, tout en lui caressant sa tignasse. Tu ne dois pas te mettre dans un tel état, frangin. Ça me bouleverse de te voir comme ça. Enfin… Toi non plus tu ne m’as pas dit que t’étais pédé ! lui reprochai-je à juste titre. Merde ! jurai-je en retenant mes larmes. Ce n’est pas juste. Tu ne peux pas me faire ça. Pas maintenant ! Pas après toutes ces années de silence, bon sang. Et puis, quelle importance puisque tu n’assumes pas apparemment !
— Je…
— Enfin, Sam. Tu pensais qu’on était vraiment amoureux? On était des gosses, voyons !
— Des gosses de dix-sept ans, j’te signale.
— Mais… je ne sais pas quoi te dire, moi. On expérimentait, Sam. On était bourrés de testostérone. On essayait nos zobs. Pour voir s’ils fonctionnaient pareillement, rien de plus.
Ça ne voulait pas dire qu’on était gays… Et comment j’aurais pu te le dire. J’avais trop peur que tu me repousses si j’te l’avais avoué. Et j’ai bien fait puisque t’as fait ta vie avec une femme, semble-t-il ! Non, oublie tout ça ! Ce n’étaient rien de plus que des branlettes entre frères…
— Rien de plus ? s’énerva-t-il, en se relevant.
Je me remis debout face à lui, l’observai un instant et voulus essuyer les larmes sur ses joues avec mon pouce. Mais Sam le repoussa violemment. Nous étions deux petits garçons avec de la rage plein les veines, et prêts à nous battre jusqu’au sang s’il le fallait. Lui, voulant faire exploser cette vérité au grand jour ; moi m’obstinant et me réfugiant dans le déni pour ne pas souffrir plus que je n’avais déjà morflé.
— Tu n’enlèves pas mon pouce quand je t’essuie la joue ! le menaçai-je en remettant mon pouce sur sa joue, aussitôt balayé par un Sam enragé.
— Me touche pas !
— Bon, écoute… Je reviendrai quand tu seras plus calme. Tu as un peu trop bu, je crois. Tu me fais peur, Sam ! T’as tellement l’air en colère. Tellement perdu. Qu’est-ce que tu t’imaginais ? Qu’on allait se dire « Je t’aime » après tout ce temps, et fonder une famille ?
— Tu aurais dû me le dire ! hurla-t-il, entrecoupé de quelques sanglots.
— Et toi, pourquoi ne m’as-tu rien dit ? Pourquoi tout ce mystère ? Ces cachoteries… Pff ! Tu… J’aurais envie de te foutre une raclée tant tu m’énerves !
— Eh bien vas-y !
— Je ne vais pas te faire ce plaisir, Sam. Enfin… Tu ne peux pas revenir après tout ce temps et me dire toutes ces choses! Tu m’entends ? Ça me fait mal. Ça m’embrouille la tête… finis-je, baissant le regard et détournant les talons en allant me placer derrière la fenêtre.
Ce roman est à découvrir et à offrir en version papier et e-book ainsi que dans la bibliothèque kdp :

Toujours aussi populaire, la série YUKON et ses 3 tomes. En e-book, papier ou gratuitement dans la bibliothèque ainsi qu’en version papier….
